Quand le trop-plein déborde... et ce qu'il raconte de nous
- Laure Manlot
- 22 mars
- 2 min de lecture
Un atelier de collage, une feuille blanche, quelques images à découper... et me voilà, en train de coller frénétiquement. Zéro espace, tout est rempli. Une sorte d’urgence à occuper chaque recoin, à empiler les couches, à ne surtout pas laisser de vide. Et là, déclic.
Ce trop-plein visuel ressemblait étrangement à ce qu'était (est ?) ma vie !

Trop de tout, tout le temps
Nos journées s’enchaînent, souvent en mode pilote automatique : mails, réunions, notifications, enfants, courses, dossiers à finir. Et parfois, sans qu’on s’en rende compte, on ajoute encore une couche. Un scroll sur les réseaux, un carré de chocolat, une tâche de plus. Juste pour remplir. Pour ne pas laisser de place au vide.
Mais ce vide, justement, il est précieux ! Il permet de respirer, de trier, de poser les choses.
Et surtout, de se reconnecter à ce qui compte vraiment. A ce qui est important (et pas forcément urgent)
Le trop-plein se manifeste partout
Ça déborde dans nos placards, dans nos assiettes, dans nos pensées. Et ce n’est pas forcément un problème à résoudre. C’est un signal à écouter. Une alerte douce (ou pas) que notre système est saturé.
Comme dans ce collage, quand j'ai réalisé que j'avais tout recouvert, sans même m’en apercevoir et qu'au final c'était un sacré bazar !
La bonne nouvelle c'est qu'on peut y répondre de plein de façons : en posant une journée off, en vidant un tiroir, en disant non à une sollicitation de trop.
La puissance de l'art-thérapie et de la Cuisine Thérapie©
Ces approches permettent d'explorer notre rapport à l'espace : l'espace que l'on occupe, celui que l'on laisse, celui que l'on n'ose pas investir. Le vide, le plein, le trop, le pas assez... tout cela devient matière à questionnement.
Que raconte notre manière de remplir ?
Et notre manière de laisser vide ?
Quelle fonction ces espaces prennent-ils dans nos vies, nos habitudes, notre façon d'être au monde ?
L'art-thérapie et par extension la Cuisine Thérapie© proposent un cadre sécurisant pour interroger ces dynamiques, non pas en cherchant une réponse théorique ou un diagnostic, mais en s'autorisant à ressentir, à faire, à observer ce qui émerge.
Sans chercher à comprendre tout de suite. Sans analyse forcée.
Juste en laissant de la place à ce qui est là.
Faire de la place, ce n’est pas ne rien faire
C’est créer une respiration. C’est sortir de l’automatisme. C’est se redonner un peu de marge de manœuvre.
Et parfois, ça commence par une question toute simple : de quoi ai-je envie là, maintenant ?
Pas besoin de tout bousculer. Juste une prise de conscience.
Et l’autorisation de faire un peu différemment.
Parce que non, tu n’as pas à tout remplir.
Et oui, le vide peut aussi être un espace plein de possibilités.
Et toi, comment dialogues-tu avec le vide ? Est-ce un espace inconfortable… ou une invitation à autre chose ?
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